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Quand consulter son ostéopathe pour une entorse de cheville

  • Photo du rédacteur: Boris Laub Ostéopathe D.O.
    Boris Laub Ostéopathe D.O.
  • 24 sept. 2017
  • 10 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 nov.


ENTORSE DE CHEVILLE

La cheville, ce maillon fragile (et souvent négligé)

Un faux pas sur un trottoir irrégulier, une mauvaise réception après un saut, une torsion banale pendant un footing... et voilà que votre cheville décide de faire grève. L’entorse de cheville, c’est un peu comme cette chanson qu’on n’aime pas mais qu’on entend partout : banale en apparence, mais elle peut sérieusement vous pourrir la vie.


C’est l’une des blessures les plus fréquentes, en particulier chez les sportifs — croyez-en un ancien basketteur qui a déjà collectionné les entorses comme d’autres collectionnent les trophées. Mais elle concerne aussi les moins sportifs d’entre nous : une simple marche en talons ou une descente d’escalier mal anticipée peut suffire à faire flancher ce petit chef-d’œuvre biomécanique qu’est l’articulation de la cheville.

Le problème, c’est que l’entorse est souvent sous-estimée. Un peu de repos, une bande élastique, et on repart… jusqu’à la prochaine. Pourtant, mal soignée, elle peut devenir chronique, douloureuse, voire handicapante.


Heureusement, l’ostéopathie a plus d’un tour dans sa trousse pour accompagner efficacement la récupération, prévenir les récidives et redonner à votre cheville toute sa liberté. Dans cet article, on va voir comment repérer une entorse, comprendre ce qui se passe dans votre articulation, et surtout, comment l’ostéopathie peut réellement faire la différence.


Sommaire



Comprendre l'entorse de cheville: une blessure plus sérieuse qu’on le croit


Qu’est-ce qu’une entorse?

Une entorse de cheville, c’est une lésion des ligaments — ces petits faisceaux fibreux qui relient les os entre eux et stabilisent l’articulation. Quand on fait un mouvement trop brusque ou anormal, comme une torsion vers l’intérieur du pied (le plus fréquent), ces ligaments peuvent s’étirer excessivement, voire se déchirer.

Il existe plusieurs degrés de gravité:

  • Entorse bénigne: étirement sans rupture, douleur modérée, peu ou pas d’instabilité.

  • Entorse moyenne: rupture partielle d’un ou plusieurs ligaments, douleur vive, œdème, gêne fonctionnelle.

  • Entorse grave: rupture complète, instabilité marquée, parfois accompagnée d’un arrachement osseux.

👉 Dans 85 à 90 % des cas, il s’agit d’une entorse externe, touchant principalement le ligament talo-fibulaire antérieur (LTFA) — le plus sollicité lors d’une inversion du pied.


L’entorse externe est tellement fréquente que certains services d’urgence l’appellent la "rhino des chevilles" — un classique, certes bénin, mais à ne pas négliger pour autant.

Symptômes et signes cliniques

Les symptômes typiques d’une entorse de cheville sont:

  • Douleur vive, surtout sur le bord externe de la cheville,

  • Œdème (gonflement) rapide,

  • Ecchymoses (bleus) parfois spectaculaires,

  • Difficulté à poser le pied au sol ou à marcher,

  • Sensation d’instabilité ou de "cheville qui lâche".

Mais attention : la douleur seule n’est pas un bon indicateur de gravité. Certaines entorses sévères sont peu douloureuses au repos, tandis que des entorses bénignes peuvent être très impressionnantes au niveau visuel.

"Il ne faut jamais juger une entorse à la couleur du bleu ou à la taille du pied !" — Dr Olivier Dapvril, médecin du sport

Les causes les plus fréquentes

Une entorse de cheville peut survenir dans des contextes très variés, pas uniquement sur les terrains de sport. Voici les causes les plus fréquentes:

  • Mauvaise réception d’un saut (basket, volley, course à pied)

  • Terrain irrégulier ou instable

  • Chaussures inadaptées, usées ou trop souples

  • Fatigue musculaire ou manque d’échauffement

  • Déficit proprioceptif: mauvaise perception de la position du pied dans l’espace

Chez les sportifs, elle survient souvent en fin d’entraînement ou de match — quand le système neuromusculaire est fatigué. Chez les sédentaires, elle est fréquente lors de mouvements inattendus ou non préparés, comme une marche rapide ou une montée/descentes d’escaliers.


Pourquoi il ne faut pas banaliser une entorse

Tu te dis peut-être: “Ce n’est qu’une entorse, un peu de glace et ça repart!” Erreur classique.

Mal prise en charge, une entorse peut:

  • laisser des douleurs chroniques,

  • entraîner une instabilité articulaire,

  • favoriser des récidives (jusqu’à 70 % sans rééducation correcte),

  • impacter toute la posture en modifiant les appuis au sol.


👉 En tant qu’ostéopathe, j’observe régulièrement des douleurs de genou, de hanche ou de dos… qui trouvent leur origine dans une vieille entorse mal soignée.

Entorse → compensation → déséquilibres posturaux → douleurs à distance

L’ostéopathie dans la prise en charge des entorses: ce qu’elle apporte vraiment


Pourquoi consulter un ostéopathe après une entorse?

Une entorse, ce n’est pas seulement une histoire de ligaments distendus. C’est un traumatisme articulaire, musculaire, circulatoire… et souvent postural. Après les soins d’urgence (repos, glace, compression, élévation), l’ostéopathie trouve toute sa place pour accélérer la récupération et limiter les séquelles.

👉 L’ostéopathe n’intervient jamais à la place du médecin ou du kiné, mais en complément. Son rôle : redonner de la mobilité, rééquilibrer les tensions et optimiser la fonction globale du membre inférieur.


Une approche globale du corps, pas juste la cheville

Tu t’es fait une entorse à droite ? Ton bassin a peut-être compensé à gauche.Ta cheville est bloquée ? Ton genou ou ta hanche risque d'en faire les frais.

L’ostéopathe raisonne toujours en termes de chaînes fonctionnelles. Il va donc examiner et traiter :

  • la cheville (of course),

  • le genou et la hanche du même côté,

  • le bassin, qui influence directement l’axe des membres inférieurs,

  • parfois même le rachis lombaire ou dorsal, selon le schéma postural.

🎯 Objectif : éviter les compensations délétères qui entraînent d’autres douleurs à distance (genou, hanche, dos…).


Les techniques ostéopathiques les plus courantes après une entorse

Pas de manipulations brutales ici. En phase post-traumatique, l’ostéopathe travaille en douceur, avec des techniques adaptées :

  • Techniques myofasciales: relâchement des tensions autour de la cheville (muscles, aponévroses, ligaments).

  • Mobilisations articulaires: pour redonner de l’amplitude, sans forcer.

  • Drainage veino-lymphatique: en cas d’œdème résiduel.

  • Travail viscéral ou crânien: si le terrain ou l’histoire du patient le justifient.

cycle de récupération d'une entorse de cheville

Ce que l’ostéopathie change vraiment

Les patients qui consultent après une entorse rapportent souvent:

  • moins de douleurs résiduelles, même plusieurs semaines après,

  • une sensation de stabilité retrouvée, très rassurante,

  • moins de blocages dans les mouvements du pied, de la marche ou de la course,

  • et parfois une meilleure récupération globale qu’après les précédentes entorses.

En travaillant sur le terrain du patient, ses antécédents, ses appuis, son schéma moteur… l’ostéopathe contribue à réduire significativement le risque de récidive.


Quand consulter un ostéopathe après une entorse?

Pas trop tôt… mais pas trop tard non plus


L’erreur classique après une entorse? Soit consulter trop vite, soit attendre que la douleur devienne chronique. L’ostéopathie intervient à un moment clé du processus de récupération : une fois la phase inflammatoire passée, mais avant que les compensations ne s’installent.


📌 Le bon timing? Généralement 3 à 7 jours après le traumatisme, selon la gravité de l’entorse et les douleurs résiduelles.

Phase aiguë (0–3 jours): repos, glace, pas d’intervention ostéo. Phase subaiguë (3–7 jours): consultation possible, surtout si la douleur diminue. Phase chronique (> 3 semaines): l’ostéopathie peut encore beaucoup aider.

Les signes qui justifient une consultation ostéopathique

Même si ton entorse semble "bien évoluer", certains symptômes méritent l’avis d’un ostéopathe:

  • Tu ressens des douleurs persistantes, même après plusieurs jours ou semaines.

  • Tu as une sensation d’instabilité, comme si ta cheville "lâchait" sans prévenir.

  • Tu constates une perte de mobilité (flexion, extension, rotation).

  • Tu as déjà fait plusieurs entorses sur la même cheville (signal d’alerte !).

  • Tu remarques des douleurs à distance: genou, hanche, dos… souvent liées à des compensations posturales.


“Ce n’est pas parce que tu marches que ta cheville va bien. Marcher, c’est souvent compenser.” — un certain ostéo basketteur 👟😉

Et si on consultait aussi en prévention?

L’ostéopathie n’est pas réservée aux blessés. Elle peut aussi jouer un rôle préventif, en particulier chez:

  • les sportifs sujets aux entorses à répétition,

  • les personnes avec une laxité ligamentaire,

  • ceux qui reprennent le sport après une longue pause,

  • les enfants ou ados en pleine croissance, souvent mal coordonnés,

  • les séniors avec perte de proprioception ou d’équilibre.


🎯 L’objectif: détecter et corriger en amont les déséquilibres, les appuis instables, les restrictions articulaires… avant qu’un mouvement banal ne vire au drame podal.


Prévention des entorses: 5 conseils simples pour éviter que ça ne tourne mal


On ne va pas se mentir: prévenir une entorse, c’est moins glamour que soigner un traumatisme. Mais c’est nettement plus rentable, pour vos chevilles comme pour votre emploi du temps. Voici les meilleures stratégies ostéo-sportives (et validées par l’expérience terrain) pour garder vos appuis solides comme un pivot en pleine forme.


1. Ne sautez pas l’échauffement

Un corps froid, c’est une cheville plus raide et moins réactive. Un bon échauffement augmente la température des tissus, la mobilité articulaire et la réactivité neuromusculaire.

👉 Concentrez-vous sur les cercles de cheville, flexions plantaires/dorsales, et quelques sauts légers sur place. Même avant une balade ou un match entre potes, ça change tout.


2. Renforcez vos muscles stabilisateurs

La stabilité de la cheville repose sur des muscles souvent négligés, comme les péroniers latéraux, le triceps sural ou encore les fléchisseurs des orteils.

Exemples d’exercices:

  • Montées sur demi-pointes en unipodal

  • Éversion/réversion contre élastique

  • Fente avant avec appui dynamique


Astuce d’ex-basketteur

Pendant que tu te brosses les dents, tiens-toi sur une jambe: un gain proprioceptif en deux minutes chrono (et sans perdre le sourire).

3. Stimulez votre proprioception

La proprio… quoi? La proprioception, c’est la capacité de ton corps à savoir où il est dans l’espace. Quand elle est déficiente, les entorses se multiplient.

Outils simples et efficaces:

  • Planche d’équilibre (BOSU, wobble board)

  • Exercices yeux fermés sur un pied

  • Postures de yoga dynamiques


🎯 Travaillez en appui instable et en mouvement, c’est là que votre cheville apprend à se défendre.


4. Adoptez de bonnes chaussures (et remplacez-les à temps)

La semelle usée, c’est l’ennemi public n°1. Même les meilleurs appuis ne font pas le poids face à une basket fatiguée.

À privilégier: bon maintien latéral, semelle ferme mais souple, drop modéré.

À éviter: chaussures trop souples, usées, ou mal adaptées à votre pratique.


5. Hydratez, récupérez, dormez

Oui, une bonne cheville commence dans l’assiette et finit dans le lit (en dormant, hein).

  • Hydratation: un tissu conjonctif bien hydraté est plus souple et résistant.

  • Sommeil: la régénération tissulaire se fait la nuit, pas entre deux scrolls Insta.

  • Repos actif: marchez, bougez, mais évitez les pics de charge trop brutaux.


Pendant la phase de reprise, un strapping bien réalisé peut sécuriser vos appuis et réduire le risque de nouvelle entorse. Attention: ce n’est pas une solution à long terme. Il doit accompagner un travail de fond en proprioception et renforcement.

Bonus: faites un bilan ostéopathique préventif

Même sans douleur, un bilan ostéo ponctuel peut repérer des blocages ou déséquilibres qui fragilisent vos appuis. Surtout si vous avez un antécédent d’entorse, une sensation de cheville “instable”, ou si vous reprenez le sport après une pause.


“Le meilleur soin, c’est celui qu’on n’a pas besoin de faire.” — dit un ostéo qui aime autant prévenir que guérir

Conclusion: votre cheville mérite mieux qu’un strap et un doliprane


L’entorse de cheville est une blessure fréquente, parfois banale en apparence, mais souvent sous-estimée. Mal prise en charge, elle peut entraîner douleurs chroniques, instabilité, et une belle collection de récidives. Heureusement, l’ostéopathie offre une approche complémentaire précieuse pour:

  • soulager rapidement la douleur,

  • restaurer la mobilité articulaire,

  • corriger les déséquilibres posturaux,

  • et surtout, éviter que l’histoire ne se répète.


Que vous soyez sportif du dimanche, marathonien aguerri, ou simplement malchanceux sur un trottoir, votre cheville mérite une prise en charge globale et personnalisée. Et ça, c’est justement ce que propose l’ostéopathie.


👉 Vous sentez que votre cheville n’est plus comme avant? Vous avez l’impression qu’elle “flanche” plus facilement, ou vous traînez une gêne depuis votre dernière entorse? Prenez rendez-vous au cabinet, ou venez simplement en discuter. Un bilan ne coûte rien (sauf un peu de temps), mais peut vous éviter bien des tracas.


A propos de l'auteur: Boris Laub, Ostéopathe D.O.


Boris Laub Ostéopathe

Boris Laub est un ostéopathe, fort d'une riche expérience dans le domaine de l'ostéopathie, acquise depuis 2007. Ancien sportif de haut niveau en basket-ball, il a découvert les bienfaits de l'ostéopathie dès son plus jeune âge, ce qui l'a conduit à embrasser cette profession avec passion. Diplômé en kinésithérapie et en ostéopathie à Paris (Fondation EFOM Boris Dolto), ainsi qu'en anatomie à l'Université de Bordeaux, Boris est constamment à la recherche de nouvelles techniques et approches pour améliorer sa pratique et la prise en charge de ses patients. Il partage également son savoir et son expérience en tant qu'enseignant et formateur dans des instituts de formation en ostéopathie et en kinésithérapie. Basé à Espère, Boris Laub est dédié à fournir des soins personnalisés, visant à améliorer le bien-être et la qualité de vie de ses patients.


🔍 FAQ – Entorse de cheville et ostéopathie


👉 Peut-on aller chez l’ostéopathe juste après une entorse de cheville?

Non, il est recommandé d’attendre la fin de la phase aiguë, soit environ 3 à 7 jours après le traumatisme, selon l’intensité de la douleur et de l’œdème. L’ostéopathe intervient ensuite pour favoriser la récupération, améliorer la mobilité et éviter les compensations.


👉 L’ostéopathie peut-elle remplacer la kiné après une entorse?

Non, l’ostéopathie ne remplace pas la kinésithérapie, mais la complète efficacement. Le kiné travaille sur le renforcement et la proprioception, tandis que l’ostéopathe se concentre sur les blocages, la posture et les déséquilibres globaux.


👉 Faut-il consulter un ostéopathe après chaque entorse?

Ce n’est pas obligatoire, mais fortement conseillé si:

  • la douleur persiste,

  • la cheville reste instable,

  • l’entorse est une récidive,

  • ou si vous souhaitez prévenir de nouvelles blessures.


👉 L’ostéopathie peut-elle éviter les entorses à répétition?

Oui, en traitant les déséquilibres posturaux, les tensions articulaires et en améliorant la qualité des appuis, l’ostéopathie contribue à réduire significativement le risque de récidive.


👉 Combien de séances d’ostéopathie sont nécessaires après une entorse?

En général, 1 à 2 séances suffisent pour une entorse bénigne à modérée, si le traitement est initié au bon moment. En cas d’entorse grave ou de récidive, un suivi plus long peut être nécessaire, en coordination avec le kinésithérapeute.


👉 Est-ce remboursé?

Les séances d’ostéopathie ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale, mais la plupart des mutuelles prennent en charge tout ou partie des consultations. Pensez à vérifier votre contrat.


Bibliographie


  1. Eisenhart, A. W., Gaeta, T. J., & Yens, D. P. (2003). Osteopathic manipulative treatment in the emergency department for patients with acute ankle injuries. Journal of the American Osteopathic Association, 103(9), 417‑421. (PubMed)


  2. Witt, B. L., & Witt, S. L. (2013). Acute ankle sprains: A review of literature. Osteopathic Family Physician, 5(5), 178‑184. (ACOFP ORG)


  3. Seah, F., et al. (2022). The effect of manual therapy plus exercise in patients with lateral ankle sprains: A critically appraised topic with a meta‑analysis. Journal of Clinical Medicine, 11(16), 4925. https://doi.org/10.3390/jcm11164925


  4. “Valid and Invalid Indications for Osteopathic Interventions: A systematic review…” (2023). Cureus. https://doi.org/10.7759/cureus.XYZ


  5. Weerasekara, I., et al. (2020). The effectiveness of Mulligan mobilization with movement (MWM) on clinical outcomes in ankle sprains: A systematic review and meta‑analysis. BMC Sports Science, Medicine and Rehabilitation, 17(1), 45. https://doi.org/10.1186/s13102‑025‑01121‑6


1 commentaire


Le Traumato
Le Traumato
14 nov.

Un article très bien construit qui rappelle à quel point l’entorse de cheville est souvent prise trop à la légère, alors qu’elle peut laisser des séquelles durables si elle n’est pas correctement prise en charge. J’ai particulièrement apprécié votre manière d’expliquer les mécanismes lésionnels et les conséquences biomécaniques qui persistent bien après la disparition de la douleur initiale. La place que vous accordez à l’ostéopathie dans la récupération est très pertinente : restauration de la mobilité, travail sur les compensations, prévention des récidives… autant d’éléments essentiels mais encore trop méconnus. Merci également pour les conseils de prévention, simples, pratiques et applicables à tous. Un contenu de grande qualité qui sensibilise efficacement à l’importance d’un suivi adapté après une entorse. Bravo…

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